Je ne m’en cache pas, j’ai fait un burn-out il y a quelques années et la raison n’était pas professionnelle mais domestique. Comme beaucoup de femmes de ma génération et des enfants en bas âge, je n’arrivais pas à tout assumer de front. (Je vous renvoie vers Titiou Lecoq et son panier à linge sale.) Puis, à l’occasion d’un déménagement, j’ai vécu les conséquences positives du désencombrement. Qu’est-ce que ça fait du bien ! Notamment moins de prise de tête pour le rangement !
J’ai l’habitude chez mes clients de comparer la maison à une rame de métro et les objets à des passagers. Imagine qu’un matin tu prennes le métro et que ton wagon est complètement vide. Quel bonheur ! La paix ! Le silence ! Mais, au fur et à mesure de ton voyage, des passagers entrent à chaque station (métaphore des étapes de la vie telles que emménagement, cohabitation, premier enfant, héritage,…). Ces passagers sont bruyants, encombrants, puants (oui, ça arrive,…). Tous tes sens sont mis à rude épreuve, tu commences à te recroqueviller sur ton siège avec l’envie de sortir le plus vite possible !
Et puis, tu commences ton désencombrement. Comme par magie, les passagers du métro disparaissent et tu retrouves de la place, du calme et ainsi peu à peu la sérénité du début.
Comme si nous ne le savions pas encore, les confinements de 2020-2021 ont prouvé que le fait d’être bien chez soi permet de réduire les problèmes de dépression et d’anxiété. Je devrais écrire « dépréciation » plutôt que « dépression ». Parce que l’image de soi en prend un coup quand « on n’y arrive pas ».
Parce qu’il y a toujours quelque chose à faire pour garder la maison « en ordre », c’est inévitable et demande une attention constante. En amont du rangement, désencombrer et s’organiser permettent de reprendre le contrôle et de réduire le nombre et l’intensité de « pics de stress ». De positiver son image de soi.
S’organiser passe par l’établissement de routines, de to do list précises et réalisables et par un aménagement pratique, durable et esthétique de la maison.